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Historique du Prix de Pépinvast : Une voie pas si royale

Avril, Auteuil

Prix de Pépinvast

 

Groupe 3, 4ans, Haies, 3 600 mètres, 120 000 €

Créé en 1903

Tenante du titre : Haut les Cœurs (h4, FRA par Saddler Maker et Maitresse de Maison (Video Rock), appartennant à Haras de Saint-Voir, élevé par Haras de Saint-Voir, entraîné par François Nicolle, monté par Lucas Zuliani.

La course se déroulerait en 2022 pour la 75ème fois

 

L’édition 2021

 

Samedi 10 avril 2021, Hippodrome d’Auteuil (Paris). –Deuxième trois semaines plus tôt de Hermès Baie, un AQPS comme lui, Haut les Cœurs (Saddler Maker) n’a pas raté son rendez-vous dans le Prix de Pépinvast (Gr3), course de haies de 3 500 mètres dont il partait favori. C’est la deuxième étape « classique » en route vers le Prix Alain du Breil (Gr1), et le pensionnaire de François Nicolle l’a remporté avec suffisamment de marge pour pouvoir menacer Hermès Baie, absent cette fois, dans le championnat sur 23 mai. Rapproché progressivement après avoir laissé Illicite (Martaline) mener détachée, il a laissé sur le plat le deuxième River Flight (Camelot), qui finit bien, à neuf longueurs, lui-même deux longueurs devant Jeu de Paume (Wootton Bassett), toujours là après une première tentative en steeple cinq jours plus tôt.

Élevé par le Haras de Saint-Voir, dont il porte les couleurs, Haut les Cœurs est issu de Maitresse de Maison (Video Rock), également élevée par Nicolas de Lageneste à partir d’une jument de l’élevage Délibéros, Ténice (Quart de Vin), sœur utérine d’Arenice (Brezzo), gagnant du Grand Steeple sous les couleurs de Francis Montauban.

Gagnante à Auteuil en steeple et en haies avant d’entrer au haras, Maitresse de Maison est aussi la mère d’un gagnant de Grand Steeple d’Enghien (Gr2), Tir au But (Trempolino).

 

Historique

A l’orée du XXe siècle, la Société des Steeple-Chases de France décida de modifier les noms de certaines courses du programme d’Auteuil qui étaient fort quelconques, tels les Prix des Hêtres, de la Marguerite, de la Tour, des Fossés, des Environs, du Fleuriste, du Mimosa et d’autres de la même veine. Elle les personnalisa en leur attribuant des noms de sauteurs plus ou moins célèbres, de membres de son comité après leur décès et de lieux d’élevage en vue. C’est ainsi que le haras de Pépinvast vit son nom donné en 1903 à une course de haies pour 4 ans qui fut disputée le 21 mars à Auteuil et fut gagnée par la pouliche Panaria portant la casaque du baron Roger. Ouvert aux 4 ans et au-dessus entre les deux guerres mondiales, le Prix de Pépinvast retrouva ses conditions originelles, course de haies pour les 4 ans seuls, en 1943.

La course n’a pas été disputée en 1946, 1947, 1971, 1978 et 1985.

Le Prix de Pépinvast a constitué une étape victorieuse dans la carrière de quelques grands sauteurs comme Belle Gitane (1955), Chakhansoor (1969), Ermitage (1970), Grandak (1981), Kadalko (1992), Villez (1996), Saint des Saints (2002), Nickname (2003), Maia Eria (2004), Don Lino (2008), Bel La Vie (2010), Bonito du Berlais (2015) et De Bon Cœur (2017).

Wildriver est la dernière à avoir réussi le doublé Pépinvast-Alain du Breil, en 2018. Aucun autre n’y est parvenu entretemps après Nickname en 2003. Les trois dernières éditions de la course, de 2017 à 2019, sont revenues à des femelles.

Pépinvast

Le haras de Pépinvast se situe dans la Manche, à Valcanville près de Barfleur. Il fut fut créé par Paul Le Marois (oncle de Jacques Le Marois) peu avant sa mort survenue en 1889. A Pépinvast, sa veuve poursuivit un élevage de qualité qui s’affirma sur le marché de Deauville pendant deux décennies. Présentant pour la première fois des yearlings à Deauville en 1893, Mme Paul Le Marois vend pour 14 100 F, Omnium II qu’elle avait acquis pour seulement 6 000 F foal l’année précédente lors de la vente de succession de Léonce Delâtre. Pour elle c’est un profit rondelet, mais pour l’acquéreur, le jeune Evremond de Saint-Alary (vingt-cinq ans), c’est un coup extraordinaire car Omnium II va lui procurer dix-sept victoires dont le Prix du Jockey Club, des gains d’un montant de 669 525 F et va devenir la clé de voûte de son élevage à Saint-Pair-du-Mont.

Ainsi Pépinvast prend place d’emblée parmi les principaux vendeurs, la qualité de ses produits se confirmant avec Royal Mint (20 100 F), vainqueur en 1896 du Prix de la Forêt pour Evremond de Saint-Alary ; avec Xylène (31 000 F), lauréate en 1904 de la Poule d’Essai pour Hubert de Pourtalès ; et avec Blagueur II (3 500 F), gagnant du Grand Steeple-Chase de Paris pour Arthur Veil-Picard en 1911. Après la Première Guerre mondiale, Pépinvast ferma ses portes.

 

Propriétaires

  • Daniel Wildenstein (4 victoires)  : Neipperg (1974), Grandak (1981), Beaux Arts (1982) et Villez (1996).
  • Maria-Félix Berger (3 victoires) : Tancredo (1966), Chakhansoor (1969) et Panela (1973).
  • Gabriel Brun (2 victoires) : Mademoiselle Petitpas (1943) et Harka (1944).
  • Ernest Burkhardt (2 victoires) : Dédée du Pomerai (1950) et Toupette d’Or (1951).
  • Noël Biron (2 victoires) : Titien (1963) et Ermitage (1970).
  • Mme Daniel Wildenstein (2 victoires) : Nil Bleu (1991) et Nickname (2003).
  • Bernard Boutboul (2 victoires) : Kadalko (1992) et Double Détente (1994).
  • Jean-Pierre Raymond (2 victoires) : Barents Sea (2000) et Blingless (2012).
  • Magalen Bryant (2 victoires) : Gaelic Ocean (2007) et Device (2016).

Entraîneurs

  • Jean-Paul Gallorini (8 victoires) : Grandak (1981), Nil Bleu (1991), Pamparetto (1995), Villez (1996), Nickname (2003), Dindounas (2006), Don Lino (2008) et Caesar’s Palace (2011).
  • André Adèle (5 victoires) : Belle Gitane (1955), Tancredo (1966), Chakhansoor (1969), Panela (1973) et Cheval de Roi (1976).
  • Bernard Sécly (5 victoires) : Ercole de Roberty (1979), Roy Antony (1989), Kadalko (1992), Double Détente (1994) et Kimbi (1998).
  • Georges Pelat (4 victoires) : Titien (1963), Ermitage (1970), Adadas (1972) et Neipperg (1974).
  • Henri Delavaud (3 victoires) : Mademoiselle Petitpas (1943), Harka (1944) et Aegidia (1956).
  • Henri Gleizes (3 victoires) : Le Mont d’Amain (1948), Trompette Major (1984) et Saint Amour II (1965).
  • Jehan Bertran de Balanda (3 victoires) : Barents Sea (2000), Kadabi (2009) et Blingless (2012).
  • Guillaume Macaire (3 victoires) : Saint des Saints (2002), Bel la Vie (2010) et Device (2016).
  • François Nicolle (3 victoires) : De Bon Cœur (2017), L’Autonomie (2019), Haut Les Cœurs (2021).

Jockeys

  • Lucien Gautier (4 victoires) : Le Mont d’Amain (1948), Dédée du Pomerai (1950), Toupette d’Or (1951), Suzannah (1953).
  • Dominique Vincent (4 victoires) : Roy Antony (1989), Pamparetto (1995), Kidder (1999), Tiger Groom (2001).
  • Jean-Yves Beaurain (3 victoires) : Kadalko (1992), Double Détente (1994) et Kimbi (1998).
  • Christophe Pieux (3 victoires) : Maia Eria (2004), Don Lino (2008) et Blingless (2012).

Nathalie Desoutter est la seule femme-jockey au palamrès avec Dindounas (2006).

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