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Historique du Prix d’Harcourt : La rentrée des grands

Avril, ParisLongchamp

Prix d’Harcourt

 

Groupe 2, 4ans et au-dessus, 2 000 mètres, 130 000 €

Créé en 1929

Tenant du titre : Skalleti (h7 FRA par Kendargent et Skallet, par Muhaymin), appartenant à Jean-Claude Seroul, élevé par Guy Pariente, entraîné par Jérôme Reynier, monté par Gérald Mossé.

Temps record : 1’58 »77 par Cloth of Stars en 2017 (à Chantilly), 2’1’’35 par Giofra en 2012 à Longchamp.

La course se déroulera en 2022 pour la 94ème fois

L’édition 2021

 

Dimanche 11 avril 2021, Hippodrome ParisLongchamp (Paris). – On attendait bien sûr la performance de Skalleti (Kendargent), si impressionnant dans le Prix Exbury (Gr3) pour sa rentrée à Saint-Cloud. Face à sept adversaires, sur les 2 000 mètres du Prix d’Harcourt (Gr2), le représentant de Jean-Claude Seroul, élevé par Guy Pariente et entraîné par Jérôme Reynier, a été présent au rendez-vous puisqu’il s’est imposé de nouveau, et par une longueur, sur le rentrant Mare Australis (Australia). Toutefois, le partenaire de Gérald Mossé a dû effectuer un long retour après avoir fermé la marche et déboîté au dé but de la ligne droite de la corde au milieu de la piste. Son deuxième succès de l’année, le quatrième consécutif en France, a donc fait sensation. L’animateur Monty (Motivator), autre pensionnaire de Jérôme Reynier, a terminé troisième, courageusement.

La prochaine étape pour ces chevaux, et sans doute pour Skalleti, est le Prix Ganay (Gr1), programmé sur 2 100 mètres le 2 mai sur cette piste, c’est-à-dire dans trois semaines.

Vendu 85 000 € à Deauville au représentant de son propriétaire Jean-Claude Seroul, Alain Decrion, Skalleti est issu de Skallet (Muhaymin), gagnante de Listed à Bordeaux. Elle a aussi produit Skalleto (Kendargent), placé de Listed sous la casaque de Guy Pariente. Également hongre, son fils de 4 ans Skazino (Kendargent) a gagné neuf courses. Un mâle, toujours par Kendargent, est né en 2019.

Cliquer ici pour obtenir les chronométrages partiels de la course.

 

 

Historique

La course rend hommage à un important propriétaire-éleveur, Emmanuel d’Harcourt, qui fut aussi président du comité de la Société d’Encouragement (lire plus bas). Disputé à ParisLongchamp, le Prix d’Harcourt a été transféré cinq fois sur un autre hippodrome : en 1940 à Auteuil à l’automne, en 1943 et 1944 à Maisons-Laffitte, en 2016 et en 2017 à Chantilly. Sa distance a maintes fois changé : 2 400 mètres de 1929 à 1943, 2 000 mètres en 1944 et 1945, 2 150 mètres de 1946 à 1952, 2 100 mètres de 1953 à 1957, 2 000 mètres de 1958 à 1960, 2 100 mètres de 1961 à 1968, 2 200 mètres en 1969 et 1970, 2 000 mètres depuis 1971. En 2020, la course a été reprogrammée au 11 mai après une période de confinement observée dans tout le pays en raison d’une épidémie de coronavirus. Tout le programme classique avait ainsi été déplacé.

Quatre vainqueurs du Prix de l’Arc de Triomphe ont aussi inscrit leur nom au palmarès du Prix d’Harcourt. Ce sont Djebel (1941, 1942), Allez France (1974), Three Troikas (1980) et Urban Sea (1994). A ce palmarès on remarque aussi un lauréat du Derby d’Epsom (Pearl Diver 1948) et trois héroïnes du Prix de Diane (Mary Tudor 1935, Pistol Packer 1972, Allez France 1974). Mais aucun vainqueur du Prix du Jockey Club et un seul cheval entraîné à l’étranger, Vienna en 1962, entraîné à Epsom par Walter Nightingall, qui portait les couleurs de Sir Winston Churchill, jusqu’à la victoire d’un autre cheval venu d’Angleterre, Al Kazeem, en 2015 sous l’entraînement de Roger Charlton.

Programmé quelques semaines après le Prix des Sablons (futur Prix Ganay) qui marquait début avril la réouverture de Longchamp, le Prix d’Harcourt prit la première place sur le calendrier en 1970. Course à conditions pour chevaux de 4 ans et au-dessus, le Prix d’Harcourt est disputé aujourd’hui début avril, environ trois semaines après le Prix Exbury (Gr3), couru début mars à Saint-Cloud, et trois semaines avant le Prix Ganay (Gr1) dont la distance a été portée à 2 100 mètres.

Le doublé a été souvent réalisé, mais pas toujours la même année. Dans l’ordre Ganay-Harcourt six fois, par Amfortas (1932-1931), Victrix (1938), Djebel (1942-1941, 1942), Tanerko (1957, 1958-1958), Carmarthen (1969-1968), Grandier (1970-1969). Quatorze chevaux ont réussi l’ordre Harcourt-Ganay : Caro (1971), Allez France (1974-1974, 1975), Trillion (1979-1978), Argument (1981), Lancastrian (1982-1983), Marildo (1993, 1994), Valanour (1996), Astarabad (1998), Dark Moondancer (1999), Indian Danehill (2000), Cutlass Bay (2010), Planteur (2011) et Cloth of Stars (2017). 

Emmanuel d’Harcourt (1844-1928) 

Après avoir été Secrétaire général de la Présidence de la République en 1873, puis secrétaire d’ambassade à Vienne, il donna sa démission à la retraite du maréchal de Mac-Mahon en 1879 et s’éloigna de la diplomatie et de la politique. Il s’intéressa aux courses et, après le décès d’Edouard Fould en 1881, il s’associa – en compagnie du baron de Soubeyran – dans l’écurie du duc de Castries constituée en partie avec des éléments de l’élevage du défunt basé au haras de Saint-Georges dans l’Allier. Après le décès de Castries en 1886, l’association se prolongea sous la direction de Soubeyran jusqu’à sa liquidation (pour fin de société) en 1890. C’est alors qu’Emmanuel d’Harcourt – qui avait épousé la veuve de Castries – déclara ses couleurs personnelles (casaque rouge, brandebourgs or, toque rouge) et reprit le haras de Saint-Georges (voir Prix de Saint-Georges) où il installa en 1891 un étalon importé d’Angleterre, Gulliver (Richmond Stakes à Goodwood, et Hardwicke Stakes au meeting royal d’Ascot). Cette même année, il fut élu membre du comité de la Société d’Encouragement dont il entra au sous-comité dès 1896 et où il exerça les fonctions de commissaire des courses de 1899 à 1905. Il fut aussi membre du conseil d’administration du journal Le Gaulois. 

Ses meilleurs chevaux furent Idalie (1889, Critérium de Maisons-Laffitte), Odin (1889, huit victoires à 2 et 3 ans, dont à 3 ans le Prix du Commerce à Milan et le Prix Prince Amédée à Turin, puis vainqueur à 4 ans à Auteuil du Grand Prix du Printemps pour Georges Ledat, L’Hérault (1891, Critérium de Maisons-Laffitte), Addy (1892, dix victoires à 3 ans dont le Grand Prix de la Ville de Lyon et deux victoires à 4 ans dont La Coupe à Longchamp), Cherbourg (1892, lui aussi vainqueur du Critérium de Maisons-Laffitte, puis à 3 ans du Prix Noailles et 2ème du Prix du Jockey Club et du Grand Prix de Paris et à 4 ans lauréat du Prix La Rochette), Olmutz (1893, sept victoires de 2 à 4 ans, Prix du Cadran, 2ème Critérium de Maisons-Laffitte, Prix Daru, étalon national à Tarbes), Le Guide (1895, Prix Noailles), Kerlaz (1897, à 3 ans premier lauréat du Grand Prix du Cercle International de Vichy, futur Grand Prix), Saint Armel (1898, sept victoires de 2 à 4 ans dont à 3 ans Prix Hocquart, Derby du Midi, Prix La Rochette, 3ème Prix Royal Oak, 4ème Grand Prix de Paris, étalon national à Cluny, père de la très bonne sauteuse de concours hippique Rosette XIV), Exéma (1899, quinze victoires de 3 à 5 ans dont les Prix d’Ispahan, Monarque, du Prince de Galles, du Pin, le Grand Prix de Baden-Baden et troisième de La Camargo dans le Prix du Conseil Municipal, étalon national à Pompadour), Holbein (1905, Prix Lupin, Poule d’Essai de Pau, 3ème Prix Royal Oak), Italus (1906, dix victoires de 3 à 5 ans, Derby du Midi, Prix Dollar, Hédouville, 2ème Poule d’Essai des Poulains, Prix La Forêt, Prix d’Ispahan), Amadou (1910, à 2 ans Prix Saint-Roman, du Petit Couvert, à 3 ans La Coupe, Prix La Force, 3ème Prix du Président de la République) et Ecouen (1910, trois victoires à 2 ans dont le Grand Critérium, trois victoires à 3 ans Prix des Cars, Prix Daru, Prix Lupin, 2ème Poule d’Essai, Prix du Président de la République, 3ème Grand Prix de Paris, quatre victoires à 4 ans Prix La Force, Edgard Gillois, de Dangu, Seymour, 3ème Prix du Cadran), ces deux chevaux lui permettant d’occuper les quatrième et neuvième places des propriétaires, respectivement en 1913 et 1914. Tous ces chevaux avaient été élevés d’abord au haras de Saint-Georges, puis en Seine-et-Oise au haras de Marly-la-Ville acquis en 1910 de Georges Arnaud. 
 
Après la Grande Guerre, en 1920, Harcourt succéda au prince d’Arenberg à la présidence du comité de la Société d’Encouragement. Dès lors il fit peu courir, se contentant d’élever et de présenter ses produits aux ventes de yearlings dont les plus notables furent Trésigny (vendu en 1923 à Deauville 250 000 F, prix record, et 3ème de la Poule d’Essai des Poulains en 1925) et l’excellente jument Maguelonne, lauréate du Grand Steeple-Chase de Paris en 1928. Malade, d’Harcourt liquida son élevage (vingt-cinq sujets) lors d’une vente chez Chéri à Saint-James le 26 octobre 1925 et abandonna en 1926 à Paul de Pourtalès la présidence de la Société d’Encouragement dont il fut nommé président d’Honneur. Il mourut le 18 septembre 1928. De ce gentilhomme, le journal Le Jockey put dire : « Il partait du principe que les courses vivent d’élégance, et il cherchait à maintenir le bon ton et la bonne réputation qu’il jugeait indispensables. […] Il était devenu le trait d’union entre les idées d’hier et de demain. »

 

Propriétaires 

  • Casaque Wildenstein (8 victoires) : Yelapa (1970), Allez France (1974), Liloy (1976), Grand Pavois (1987), Star Lift (1989) et Freedom Cry (1995) pour Daniel, puis Loup Breton (2008) et Planteur (2011) pour la casaque familiale.
  • Marcel Boussac (4 victoires) : Djebel (1941, 1942), Tifinar (1943) et Priam (1945). 
  • Guy de Rothschild (4 victoires) : Violoncelle (1950), Alizier (1951), Tropique (1956) et Tang (1963). 
  • François Dupré (3 victoires) : Faubourg (1953), Tanerko (1958) et Régent (1960). 
  • Mohammed Al Maktoum (4 victoires) : Creator (1990), Panoramic (1991) et Earlene (2001), puis trois fois sous la casaque Godolphin avec Cutlass Bay (2010), Cloth of Stars (2017) et Ghaiyyath (2019).

 

Entraîneurs

  • André Fabre (10 victoires) : Saint Estèphe (1986), Village Star (1988), Star Lift (1989), Creator (1990), Panoramic (1991), Freedom Cry (1995), Indian Danehill (2000), Manduro (2006), Cutlass Bay (2010) et Cloth of Stars (2017). 
  • Geoffroy Watson (5 victoires) : Victrix (1938), Violoncelle (1950), Alizier (1951), Tropique (1956) et Tang (1963). 
  • Alain de Royer-Dupré (5 victoires) : Valanour (1996), Astarabad (1998), Dark Moondancer (1999), Vangelis (2004) et Giofra (2012).
  • François Mathet (4 victoires) : Faubourg (1953), Tanerko (1958), Régent (1960) et Kasteel (1977). 

 

Jockeys

  • Yves Saint-Martin (5 victoires) : Régent (1960), Allez France (1974), Liloy (1976), Welsh Term (1983) et Strawberry Road (1985).
  • Stéphane Pasquier (5 victoires) : Manduro (2006), Trincot (2009), Maxios (2013), Smoking Sun (2014) et Garlingari (2016). 
  • Gérald Mossé (5 victoires) : Valanour (1996), Astarabad (1998), Dark Moondancer (1999), Earlene (2001), Skalleti (2021). 
  • Freddy Head (4 victoires) : Cadmus (1967), Pistol Packer (1972), Card King (1975) et Three Troikas (1980). 
  • Christophe Soumillon (4 victoires) : Ana Marie (2003), Vangelis (2004), Planteur (2011), Air Pilot (2018).
  • Maxime Guyon (3 victoires) : Cutlass Bay (2010), Giofra (2012), Shaman (2020).

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