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Historique du Prix Duc d’Anjou

Mars, Auteuil

Prix Duc d’Anjou

 

Groupe 3, 4ans, 3 500 mètres, Steeple-Chase, 135 000€

Créé en 1941

Tenant du titre : Losange Vert (h4, FRA par Montmartre et Sweet Valrose, par Cadoudal) appartenant à Mme Patrick Papot, élevé par Mme Patrick Papot, entraîné par Dominique Bressou, monté par Bertrand Lestrade.

La course se déroulera en 2022 pour la 80ème fois

 

L’édition 2021

Samedi 13 mars 2021, Hippodrome d’Auteuil. – On s’attendait à ce que quatre mois après le Prix Congress (Gr2) dominé par Magic Dream (Saint des Saints) et Hades (Masterstroke), les deux leaders de la promotion ne se retrouvent à l’arrivée du Prix Duc d’Anjou (Gr3), reprise sur le steeple des poulains désormais âgés de 4 ans. Ce ne fut pas le cas.

Hades menait quand il est parti de loin à la Rivière des Tribunes, ce qui l’a fait glisser et perdre son jockey à l’arrivée. Venu sur la ligne de tête à l’oxer, juste avant le saut qui a précipité la chute de Hades, Losange Vert (Montmartre) s’est laissé relayer ensuite par son compagnon d’écurie Premier Vert (Network) et comme en face, le favori Magic Dream peinait à gagner des rangs, il a continué à son rythme et n’a finalement jamais été approché. Lui qui avait terminé quatrième du Prix Congress à l’issue d’une campagne de neuf courses en 2020 a laissé cette fois, pour leur rentrée commune le leader de la saison dernière prendre la deuxième place à douze longueurs, tandis que Gardiala (Kapgarde) finissait très plaisamment son parcours à quatorze autres longueurs, 42 jours après avoir gagné son premier steeple à Pau.

Losange Vert a été élevé par Mme Patrick Papot. Sa mère Sweet Valrose (Cadoudal) s’est placée en haies deux fois, à Enghien et à Auteuil, à l’âge de 3 ans, sous les couleurs de Vicenzo Esposito. Elle a ensuite produit plusieurs gagnants avant de passer sous le contrôle de la famille Papot, Losange Vert étant le premier produit de ce label avec cette jument. Elle a ensuite donné un poulain par Martaline et un autre par Night Wish.

 

Historique

Quand la Société des Steeple-Chases de France décida en 1941 de créer un programme spécifique pour les chevaux de 4 ans, c’est le nom de Duc d’Anjou qu’elle attribua à un steeple-chase important leur étant réservé à Auteuil en début de saison. Pourquoi Duc d’Anjou ? Simplement parce qu’en 1932 il avait été le dernier 4 ans vainqueur du Grand Steeple-Chase de Paris qui, dorénavant, était fermé aux jeunes sauteurs.

À présent, c’est le théâtre de la rentrée parisienne des meilleurs 4ans sur le steeple, testé sur la route du Prix Ferdinand Dufaure (Gr1), le Grand Steeple-Chase des 4ans.

A deux reprises, en 1948 et en 1981, la course n’a pas eu lieu.

Duc d’Anjou

Elevé au haras de Vaucresson par Victor Duret, Duc d’Anjou (bai 1928 par Sandy Hook et Dives II par Chambertin) fut vendu yearling à Deauville pour 16 000 F à Edouard Wormser qui le confia à George Mitchell. Castré à 2 ans, il courut à l’automne quatre fois non placé dans des courses à vendre. A 3 ans, avec un nouvel entraîneur, Daniel Lescalle, Duc d’Anjou ne fit guère mieux lors de ses six premières sorties en plat, marquées seulement par une place de deuxième obtenue au Mans. En juin, il débuta en haies à Auteuil dans le Prix Wild Monarch, non placé des dix-neuf partants. Deux autres parcours effectués à Auteuil se soldèrent par un nouvel échec et une chute. Daniel Lescalle abandonna alors Auteuil et décida de monter lui-même son pensionnaire, étant à l’époque également jockey. Six courses, trois en province puis trois à Enghien. Bilan, une victoire en haies en juillet à Vittel et une autre fin octobre à Enghien, en steeple pour sa seconde tentative dans cette nouvelle spécialité. Un mois plus tard, le 26 novembre, Edouard Wormser mit Duc d’Anjou en vente chez Chéri à Neuilly. Il fut adjugé pour 25 000 F à Léon Tacquet. Celui-ci, ancien notaire à Lens et grand amateur de chevaux de concours hippique, le confia à Maurice Adèle.

Léon Tacquet a été président de la fédération nationale des sociétés de concours hippiques de France, président de la fédération régionale des sociétés de concours hippiques du Nord, président de la société hippique du Touquet-Paris-Plage, vice-président du club hippique de Béthune, membre du comité de la société du Demi-sang, président de l’union des propriétaires et éleveurs de chevaux de demi-sang du 6ème arrondissement d’élevage, vice-président du syndicat des éleveurs de chevaux de demi-sang en France, membre du comité de l’association des propriétaires et éleveurs de chevaux de selle français, membre du comité de la fédération nationale des sports équestres en France, membre du comité consultatif permanent des sociétés de courses en France ! Une course de groupe disputée au trot monté à Vincennes porte encore son nom. Créée en , l’épreuve prend alors dans le calendrier la place du Prix de Bretagne qui se courait alors dans des conditions similaires (au trot monté, pour 5 ans) et devint plus tard une course préparatoire au Prix d’Amérique.

A 4 ans, Duc d’Anjou retrouva Auteuil où, en trois semaines et monté par Raymond Trémeau, il s’affirma un sauteur prometteur, successivement vainqueur en haies le 31 mars, en steeple le 7 avril et quatrième en steeple le 14 avril malgré une grosse faute au bull finch. 80 000 F au vainqueur, c’est un prix à ne pas dédaigner et c’est ainsi que Duc d’Anjou se rendit le 1er mai en Belgique, à Groenendael, pour disputer et gagner le Grand Steeple-Chase de Bruxelles (5 000 mètres). C’est avec ce bagage encore mince que se présenta Duc d’Anjou au départ du Grand Steeple-Chase de Paris le 19 juin. Contre lui, également le nombre de partants (vingt, un record) et surtout son jeune âge, aucun 4 ans n’étant parvenu à gagner depuis deux décennies (Ultimatum en 1913). Pour lui, sa bonne forme qui lui valut de partir sixième favori (12/1). C’est cette bonne forme et sa bravoure qui parvinrent à donner la victoire à Duc d’Anjou. Retardé par une faute à la haie adjacente au talus, il revint courageusement prendre l’avantage d’une tête sur Strélitz qui venait de se rendre maître du favori El Hadjar.

Un tel effort fourni par un jeune cheval, fut-il fatal à Duc d’Anjou ? On peut le penser car la suite de sa carrière fut bien terne. Trois courses à l’automne 1932, puis dix-sept au printemps des quatre années suivantes, 1933 (cinq), 1934 (trois), 1935 (trois) et 1936 (six). Ces vingt courses d’obstacle se soldèrent par deux victoires, quatre places, les quatorze échecs se situant principalement en queue de petits pelotons. Meilleurs moments de cette triste fin de carrière : à 5 ans, en avril un succès en steeple à Auteuil et en mai une seconde victoire dans le Grand Steeple-Chase de Bruxelles devant le bon Yarlas. A 6 ans, une troisième tentative dans la grande course belge se solda seulement par une place de quatrième. Lors de sa dernière course le 26 juin 1936, Duc d’Anjou termina dernier des six partants du Prix Newmarket. Six mois plus tard, son propriétaire Léon Tacquet décéda.

A signaler que, après la chute mortelle de Jean Luc à Enghien le 20 mai 1933, Léon Tacquet fit réaliser par André Marchand un tableau le représentant portant ses couleurs (casaque grenat, croix de Saint-André vieil or, toque noire) car c’était lui qui avait monté Duc d’Anjou lors de sa victoire dans le Grand Steeple-Chase de Bruxelles en 1932. Ce tableau, Léon Tacquet, en fit présent à la Société des Steeple-Chases de France.

 

Propriétaires

  • Mme Patrick Papot (3 victoires) : Rubi Ball (2009), Saint Palois (2012), Losange Vert (2021).
  • Henry de Blonay (2 victoires) : Blaps (1962), Ramage (1967).
  • Daniel Wildenstein (2 victoires) : Paiute (1977), MarathonDancer (1982).
  • Jean Dasque (2 victoires) : Tito l’Effronté (1989), Kesteven (1992).
  • Jean-Paul Sénéchal (2 victoires) : Lutin Ville (2003), Le Tranquille (2011).
  • M.L. Bloodstock Ltd (2 victoires) : Playing (2007), Laskaline (2013).
  • Magalen Bryant (2 victoires) : Laterano (2014), Whetstone (2018).
  • Jacques Détré (2 victoires) : Santa Bamba (2008), Buddy Banks (2016).

 

Entraîneurs

  • Guillaume Macaire (10 victoires) : Parika (1994), Positron (1995), Dom Paris (1999), Tango Royal (2000), Balko (2005), Santa Bamba (2008), Buddy Banks (2016), Edward d’Argent (2017), Whetstone (2018), Goliath du Berlais (2019).
  • Jacques Ortet (7 victoires) : Kizitca (1996), Nousha (1998), Line As (2001), Escort Boy (2002), Rubi Ball (2009), Saint Palois (2012), Laterano (2014).
  • André Adèle (5 victoires) : Blaps (1962), Spirou (1963), Ramage (1967), Carabas (1970), Fortfion (1973).
  • Guy Cherel (4 victoires) : Odeillo du Mathan (2006), Playing (2007), Kriss William (2010), Laskaline (2013).
  • Georges Pelat (3 victoires) : Bosnap (1959), Paiute (1977) & Svinesund (1978).
  • Henri Gleizes (2 victoires) : Orcada (1944), God Keep You (1951).
  • Jean Sens (2 victoires) : Le Capolin (1945), Voladero (1965).
  • Noël Pelat (2 victoires) : Royal Aeton (1950), Tina II (1964).
  • Jean Doumen (2 victoires) : Spinoza (1952), Le Titien (1961).
  • Marcel Plaine (2 victoires) : Quel Gosse (1960), Le Val d’Or (1971).
  • Jean Dasque (2 victoires) : Tito l’Effronté (1989), Kesteven (1992).
  • Arnaud Chaillé-Chaillé (2 victoires) : Cyrlight (2004), King Edward (2020).

 

Jockeys

  • Christophe Pieux (6 victoires) : Kizitca (1996), Nousha (1998), Line As (2001), Escort Boy (2002), Lutin Ville (2003), Rubi Ball (2009).
  • Philippe Sourzac (4 victoires) : Parika (1994), Positron (1995), Dom Paris (1999), Cyrlight (2004).
  • Cyrille Gombeau (3 victoires) : Luzcadou (1997), Odeillo du Mathan (2006), Laskaline (2013).
  • Bertrand Lestrade (3 victoires) : Whetstone (2018), Goliath du Berlais (2019), Losange Vert (2021).
  • Henri Gleizes (2 victoires) : Livingstone (1942), Orcada (1944).
  • Jean-Paul Ciravegna (2 victoires) : Ramage (1967), Fortfion (1973).
  • Denis Leblond (2 victoires) : Marathon Dancer (1982), Alcodor (1984).
  • Cyrille Gombeau (2 victoires) : Luzcadou (1997), Odeillo du Mathan.
  • Jacques Ricou (2 victoires) : Balko (2005), Santa Bamba (2008).
  • David Cottin (2 victoires) : Saint Palois (2012), Laterano (2014).

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